Lutte raisonnée contre les pucerons
Invitez un lion dans votre jardin
Fichus pucerons !
Ravageurs, c’est le nom donné aux insectes qui s’attaquent à nos jardins ! Ce sont de redoutables insectes qui s’attaquent aux feuilles et en extraient la sève. Les feuilles finissent par s’enrouler et par coller. Les dégâts sont surtout d’ordre esthétique mais les plantes affaiblies deviennent plus sensibles aux maladies. Parmi eux, les pucerons friands de jeune verdure ont vite fait de vous déshabiller un rosier pendant que vous siestez au jardin. Les intrants chimiques (pesticides et insecticides) ne sont pas une solution. Ils sont aussi nocifs pour le jardinier que pour l’insecte.
Lutte raisonnée : la solution
Des armes naturelles peuvent être mises en place pour lutter contre leur invasion. Des insecticides bio à base d’extraits de végétaux ou des fongicides à base de cuivre pourront utilement être utilisés. N’oublions surtout pas les insecticides naturels ! Pour traiter les jeunes pousses attaquées par les pucerons, il existe des alternatives aux traitements phytosanitaires.
La chrysope : le lion des pucerons
Les chrysopes sont des insectes délicats qui mesurent entre 6 et 65 mm. Elles sont utilisées comme auxiliaires en lutte biologique et particulièrement en agriculture biologique. La pose de larves de chrysopes, dévoreuses de cochenilles et pucerons est redoutable. Durant son développement, la larve de chrysope, cette gourmande, dévore 500 pucerons par jour. Bien moins connue que la coccinelle,elle est une alliée formidable. Elle s’attaque aux pucerons mais ne dédaigne pas au petit déjeuner quelques araignées rouges, au déjeuner des aleurodes ou au goûter des œufs de noctuelles (à la coque ?). Une fois adulte, elle ira polliniser le jardin.
La coccinelle : une bête à bon Dieu féroce
Une larve de coccinelle peut quant à elle consommer près de 1700 pucerons durant sa phase larvaire puis 20 pucerons par jour une fois adulte.
Autres insectes auxiliaires
Ils s’installent naturellement dans votre jardin si vous voulez bien les accueillir.
Les guêpes : Ce sont des dangereux prédateurs pour la plupart des insectes. Elles complètent souvent leur régime par du nectar. La présence de plantes mellifères les attirera au jardin : camomilles, menthes, verges d’or, fenouil, hysope, tagètes et œillets d’Inde. Elles pondent dans les pucerons et les chenilles.
Les libellules : Elles comptent parmi les plus dangereux prédateurs des insectes. Elles dévorent chenilles, vers, mites, papillons, cochenilles et tout autre insecte qui auraient le malheur de passer à l’heure du casse-croûte.
Les larves de syrphes (mouches rayées jaunes et noirs) en absorbent aussi en quantité.
Une auberge à insectes
Pour aider les chrysopes à passer l’hiver, il suffit d’installer, au printemps,un bidon en plastique de 5 L évidé sur le tiers inférieur. Remplissez le bidon de paille de bois, et refermez l’orifice par un grillage à large maille. Une
simple caisse en bois suspendue et remplie de paille sera également un bon refuge pour les chrysopes. Enfin, vous pouvez également installer une boite en bois percée de plusieurs petits trous de 10 à 15 mm de diamètre.
Remplissez la boite de paille ou de foin et fixez la à 1,5 – 2 m du sol, à l’abri des vents dominants et de la pluie.
Les coccinelles préfèreront l’abri de planches rapprochées et parallèles. Déposez un peu de paille dans les différents étages pour leur garantir de la chaleur l’hiver.
(Recommandations de Noé conservation)