Plateforme de compostage et valorisation
Pourquoi valoriser les « déchets » issus des espaces verts ?
Plateforme de valorisation et compostage ? Pourquoi ?
Les terres agricoles cultivées de manière intensive ont perdu de leur fertilité. Or, Sébastien Noury est un paysagiste-agriculteur-apiculteur. Il connait donc la valeur du carbone pour nourrir un champ, un espace vert, un jardin. Cela tombe bien : rares sont les entreprises ou les collectivités capables de traiter tontes, tailles parfois déblais… toutes ces matières issues de l’entretien ou de la création des espaces verts.
C’est pour répondre aux besoins de ses clients et dans un souci de nourrir les sols que la société normande du paysage valorise toute cette matière.
Rappel : le brûlage des "déchets verts" est interdit par la loi
A quoi sert une plateforme de compostage ?
Elle permet de composter de gros volumes de biodéchets. À l’issue d’une journée passée à entretenir vos espaces verts, la société normande du paysage n’en manque pas ! Aussi, elle a créé et mis en place un espace dédié à une plateforme de compostage. Lors des élagages, les branches de fort calibre sont mise à part et la plupart du temps, elles sont utilisées comme bois de chauffage. Le reste de la végétation (petites branches, brindilles issues des tailles de haie) est valorisé autrement.
Le principe du compostage est de reproduire ce qui se fait spontanément dans la nature. Sous l’action d’organismes microscopiques, d’insectes et de vers, la matière organique se dégrade lentement et devient un substrat proche de l’humus qui enrichit le sol.
Dans le milieu naturel, cette évolution est lente et prend des années.
Les végétaux rassemblés sur la plateforme subissent un processus de dégradation accélérée les rendant rapidement disponible pour amender les sols.
Le fonctionnement de la plateforme de compostage
– Au retour des équipes le soir, réception et stockage des déchets verts qui sont triés manuellement et mécaniquement.
– Broyage et mélange
En cassant la structure végétale, le broyage (des bois de taille) expose les éléments aux micro-organismes et provoque le démarrage effectif du processus de compostage.
– Mise en andains
Les produits broyés sont mis en andains d’environ 2,50 mètres de haut. Les andains sont alors aplatis dans leur partie supérieure afin d’accueillir les eaux de pluie. Ils sont ensuite retournés fréquemment pour intensifier l’action des micro-organismes et activer la décomposition.
Les différentes étapes de la création du compost
Phase 1 : la fermentation
Dégradation de la matière organique. Les micro-organismes prolifèrent et s’attaquent à la fraction organique facilement dégradable puis dans un second temps aux matières plus difficiles à dégrader.
Phase 2 : la maturation
C’est essentiellement une phase de recomposition de la matière organique sous l’action des micro-organismes. Elle permet la formation de matières organiques stabilisées : l’humus.
Phase 3 : le criblage
Il s’agit d’affiner le compost en le tamisant afin de préparer un produit adapté aux besoins des jardins. Ex. tamisage fin pour amender une pelouse. Ex. Structure plus grossière pour pailler un massif.
Le délai nécessaire pour passer du déchet au compost est de 3 à 4 mois. Ce compost sera un excellent amendement organique et contribuera à la fertilité des sols.
La valorisation des déblais
Dans le cas de création de nouveaux espaces, la société normande du paysage collecte également de la terre dont vous ne sauriez que faire. Grâce à une cribleuse, nos équipes sont en mesure de séparer la bonne terre végétale des cailloux de toutes tailles qu’elle contient. Cette terre de très bonne qualité permettra de garnir de nouveaux massifs. Quant aux cailloux, ils pourront utilement empierrer des chemins agricoles voire des allées en fonction de leur nature et de leur calibre.
À la société normande du paysage, prendre soin de la nature, c’est le faire y compris en valorisant la totalité de ce que nous extrayons des jardins et espaces verts.
La valorisation : une pratique vertueuse en circuit court
Pour la société normande du paysage, ce qui sort des espaces verts, c’est de l’or ! Les valoriser est une évidence. Cela participe d’une agroécologie locale.
Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau.
Anaxagore